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Wissous Running Club
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28 septembre 2014

2014.09.28 - PARIS VERSAILLES 2014

Paris_Versailles_000  Paris_Versailles_001 Paris_Versailles_002

Paris_Versailles_003

Encore une belle course club. Je vous envoie deux photos souvenirs. On a oublié d'en faire une vraiment tous ensemble (plus très lucides après16km). ...et une spéciale délicate à Mohamed pour l'attente à Versailles.
Merci
Bonne recupuration à tous.
A mercredi.

BRUNO


 

Bonjour,

 Un petit témoignage sans importance ni prétention, jeté  pèle mêle  pour partager un moment de vie de course à pied, vécu de l’intérieur.

  • En 2001 un ami me demande :- Ca te tente de courir le Paris-Versailles, j’ai un dossard du comité d’entreprise  Chaffoteau et Maury » ?
  • Well, well, well, et c’est pour quand ? -  Demain !
  • Let’s go !

Photo de groupe avec le CE -une centaine de coureurs avec leurs maillots de couleur  jaune- devant la tour Eiffel sur le parvis du Trocadéro, Champagne à l’arrivée, réception au grand hôtel à Versailles , bref, ça avait de la gueule !

  • Pour une découverte, comment voulez-vous ensuite ne pas apprécier la course à pied ?

Après un résultat relativement « honorable » je me suis promis de m’y mettre un jour ou l’autre…

 Et quelques années plus tard, sous l’incitation et l’invitation de Patricia et Thierry me voici  parmi vous au WRC pour la  quatrième  fois, mais préparé.

 Tête d’épingle parmi l’immensité des 25 000 inscrits, prêt à faire face au ressac de l’adrénaline, j’attends le départ comme une étincelle nécessaire pour mettre ce petit monde en ordre de marche.

 Bien accorder mes pas au un rythme soutenu de mon cœur,  pour avancer comme on respire, léger et  joyeux.

J’adore cette liesse !

 Je croise un prénommé Mika ; ah oui bonjour «on a fait un déménagement ensemble »,  puis un prénommé James, «  bonjour » ; mais qui sont ces gens ? Bon, c’est décidé j’arrête l’alcool !

J’aperçois Hasan, 35’au 10 km, il vit pour la course à pied, connait tout le monde et réciproquement, guide pour aveugle dans la même association que moi, il est clair que je l’ai en ligne de mire, ça va pulser sévère au démarrage !

Enfin, mon ami Frank me rejoint, tout sourire comme à son habitude,  la gentillesse incarnée, un vrai bonheur malgré ses 20’ de retard…

Nous courons ensemble à la pause déjeuner - une fois pour trois restaurants - un bon équilibre ! Et lundi dernier je n’étais pas dans les clous du tout, du tout, du tout.

Mais une course, c’est une fête et j’adore la fête, il faut juste dompter le vagabondage incessant des pensées, rester concentré et  garder la musique en soi pour  faire danser l’évènement.

Trouver sa cadence, être en symbiose avec son cœur, Rodrigue en as-tu ? Courage ! Ouiiiiii !

Avec Frank nous avons des objectifs, mais nous n’en parlons pas. En revanche nous sommes arrivés de bonne heure afin de partir dans les premières vagues.

Ça tombe à pic , la nouvelle vague, c’était bien les années 60, comme moi ?!

Le corps a besoin d’avoir une tâche à accomplir, prêt à dulcifier ces ardeurs, concentré sur son objectif, l’esprit tranquille, et  ce jour -là  sous le soleil,  dans des conditions idéales, il a de quoi s’éclater !

C’est parti pour faire de mon rêve un souvenir !

Les premiers km s’enchainent, on se règle sur 4.16/ au km, sans chercher à les dépasser au risque de se griller.

Sixième km déjà la côte, j’ouvre tout, ne pas descendre sous les 12km/h, limiter la casse !

 Mais ça passe, merci Sarah, Christophe, Jean-Michel, Bertrand etc…  et les côtes du mercredi !

        Je dépasse mes camarades aveugles qui ont bénéficié d’un départ anticipé: Valentin sémillant partenaire de St Cloud, Caroline partenaire de Sceaux, Guy, Sophie avec laquelle on s’attaquera à l’Odysséa puis aux 4 châteaux , l’infatigable Christian le co-fondateur de courir en Duo etc. et   leurs  binômes.

       Enfin  c’est le denier petit tronçon des gardes, on l’a  fait et refait avec Thierry, Philou et la petite équipe, on est presque chez nous !

       Je sais que c’est maintenant qu’il faut relancer et retrouver le bon tempo.  Au creux de ma main trois chiffres :  21.30 au 5ème /43 au 10ème /  1h05 au 15ème  pour espérer atteindre gentiment  mon objectif réel.

       Au 10 ème km j’ai de l’avance et me sens totalement euphorique, aucune douleur insupportable malgré l’oubli du doliprane, la cheville droite tient bon et j’ai la pèche, mais je reste vigilant ;

       La dernière cote du cimetière, me donne du mal et la relance est cette fois difficile, mais ce dernier ravitaillement judicieusement placé, me permet de me rafraichir au passage pour attaquer la fin.

       Je sais que le dernier faux plat final en ligne droite s’étale sur 1.5 km. C’est donc une accélération progressive qu’il faut mettre en place pour savourer pleinement l’arrivée de cette course merveilleuse, trait d’union entre deux époques, d’un symbole architectural à un autre.

      15ème km, j’ai encore plus d’avance ce qui m’encourage davantage pour amorcer la fin avec le petit  sprint final incontournable.

     Frank arrive 2’ plus tard, objectif tenu, c’est notre modeste récompense qui nous satisfait pleinement, car ça ne fonctionne pas à tous les coups !

     Je m’étais promis de ne pas recommencer cette course si j’atteignais mon objectif, mais ceci est une autre histoire…

      Soudain, le paysage se couvre, Teddy Rinner et ses 2m04 pour 140 kg est juste là, à côté de moi pour accueillir les arrivants, une montagne à lui tout seul  obscurcissant  à son corps défendant l’horizon, mais une montagne d’allégresse en déplacement

      Puis  vient  la joie de retrouver une bonne partie de l’équipe du WRC,  toujours au complet à l’arrivée et avec le sourire.

      Voici le  signe d’une excellente préparation grâce à la bonne humeur générale du groupe et à l’efficacité avérée de notre coach Sébastien.

 On ne peut pas aller plus vite que notre énergie nous l’autorise, mais la patience finit toujours par triompher des kilomètres, tous les cyclistes, les traileurs, montagnards et autres randonneurs le savent bien.

 Mais comme il est plaisant de rejoindre calmement son domicile, le temps a ralenti son débit, l’incendie est éteint, c’est le triomphe de la lenteur, du modelage du temps, différent ;

La jouissance du repos, de la paix,  déboucher une bouteille de St Amour, ouvrir  un bon livre, encourager les enfants en meeting sportif, chacun son tour !

Et hop c’est reparti pour d’autres aventures, un autre univers !

 

A bientôt,    

Hervé


 

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